Détruite
par l'invasion barbare au VIe siècle, « Jon-villa » est
rebâtie dans les méandres de la Saône et change de nom pour
devenir Jonvelle. Des vestiges gallo-romains perdurent encore
en sa première place. En
1378, ce fief situé aux confins des trois provinces, compte
900 famiDes de vilains, asservis par les seigneurs de La Trémouille.
Construite comme une forteresse, la ville ceinturée de murailles,
est pourvue d'un château, d'une citadelle et de forts avancés,
qui protègent la partie qui n'est point défendue par le lit
profond de la Saône. Vingt fois
dans chaque siècle elle voit des armées étrangères se présenter
devant ses remparts et y trouver une barrière infranchissable. |
Haut
lieu de combats, Jonvelle rend les armes en 1641, livrée par
le traître gouverneur Gaucher du Magny. La ville est brûlée,
ses forts et son château rasés de fond en comble. La magnificence
disparaît pour ne laisser que les humbles demeures, l'église
et le prieuré. Vestiges
Aujourd'hui
le village a effacé les stigmates de-ces temps de guerre pour
céder la place à une charmante et accueillante cité médiévale.
On y découvre les arcades des anciennes halles, quelques gargouilles
sertissent les murs de leurs grimaces, et des linteaux ouvragés
ornent chaque porte. |
Anette
Peton guide bénévole, nous fait découvrir une sente au bord
de l'eau qui jalonne les jardins particuliers ceints de
muretins. L'église de l'Assomption datant du XIIe siècle,
possède un choeur gothique qui rappelle étonnamment le château
de la dame de Coeur dans « Alice au pays des Merveilles ».
« C'est ici que vécurent les frères Louis et Auguste
Lumière, dont le père était natif d'Ormoy », explique
Anette en désignant une vieille bâtisse. L'histoire de Jonvelle
se dessine à tous les coins de rue, à chaque détour de chemin.
Les pierres parlent, les pierres crient, car elles sont
chargées de souvenirs.
Une
visite guidée du village aura lieu jeudi 7 septembre. Rendez-vous
à 14 h 30 devant l'église de l'Assomption.
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